De collectionneur à collectionneur
Qu’est-ce qui peut motiver un collectionneur à passer de l’autre côté du miroir ?
Dans le cas du Genevois Stéphane Barbier-Mueller, ça n’est pas une envie passagère mais un profond et lointain désir de partager avec d’autres esthètes, un peu de son héritage familial et culturel. Dès son jeune âge, il évolue dans un cadre où l’art est au centre des passions. En deux générations seulement, sa famille constitue la collection d’Arts premiers la plus importante au monde en mains privées ! Un ensemble de plus de sept mille oeuvres réunissant: peinture, Arts premiers d’Afrique et d’Océanie, Art pré- colombien, chefs-d’oeuvres de l’Antiquité ou encore éditions originales de livres rares de la Renaissance. Ses parents vont inaugurer à Genève, le Musée Barbier-Mueller, une institution privée qui collabore depuis quarante ans avec de nombreux musées dans le monde.
L’attachement à l’horlogerie, Stéphane Barbier-Mueller le doit certainement à sa famille maternelle, famille d’industriels dans le domaine du décolletage à Soleure, souvent destiné aux horlogers. Son grand-père préfère consacrer son temps et ses revenus à l’acquisition de tableaux alors modernes, et d’un art encore peu connu à l’époque ... l’art premier !
C’est la fascination pour l’Histoire, qui amènera Stéphane Barbier-Mueller à devenir collectionneur en numismatique, réunissant ainsi son intérêt pour les grandes destinées et pour le métal mythique qu’est : l’Or. Il était presque évident, qu’en esthète avertis, passionné d’Histoire et de belle horlogerie, il s’engage au-delà de la possession et progresse dans la transmission...